Bïa, dont je parle dans mon précédent post, semble intéresser les mélomanes de tout poil. Si vous désirez jeter une oreille à sa merveilleuse poésie musicale, suivez ce lien.
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Lundi.
Grand moment d’émotion : ma toute première poutine ! Me voilà désormais un peu québecois (le gène de la québequitude est nutritionnellement transmissible).
Pour ceux qui se demandent qu’est-ce donc que cette poutine dont je cause : la poutine est une sorte de cousine (très) éloignée de la tartiflette. Imaginez une solide portion de frites recouverte de grumeaux de cheddar et d’une sauce brunâtre légérement sucrée. Certaines places à poutine proposent des versions alternatives à cette base : poutine elvis, poutine végétarienne, poutine vivante (je blague, cette version-là n’existe pas puisque toutes les poutines sont servies encore vivantes).
Ma première poutine était une T-Rex, qui adjoint à la mixture sus-citée : jambon, bacon, saucisses grillées et un quatrième ingrédient encore non identifié à ce jour. Etant encore parmi vous quinze jours plus tard, je me considère comme un survivant. Je pourrais montrer bravement mes blessures de guerre à mes petits enfants. Ah, il fait moins le malin, le sac à main !
Mardi.
Journée à thème ciné. André Lapointe, directrice des Grands Explorateurs, le “Connaissance du Monde” local, organise une conférence de presse pour le lancement de son livre de cuisine sans frontières (enfin, une conférence sans presse, puisque les journalistes ne posaient aucune question…). Cette conférence est suivie d’une projection du nouveau film de monsieur Moreau mon père, “Viet Nam”, que je voyais en fait pour la première fois. Je dis pas ça parce qu’il est mon géniteur ou parce qu’il m’héberge gracieusement durant ce séjour au Québec, mais c’est de la bien belle ouvrage, avec un traitement original du sujet, et tout. Il a bien bossé, l’animal.
Après tant de stimulation neuronale, rien de tel qu’un divertissement enlevé, allégé en réflexion et chargé en hémoglobine. Aller mater Zombieland avec Pha tombait donc à point. Pour ne rien gâcher, le ciné est à moitié prix les mardis.
Zombieland est, ma foi, un film bien sympathique. Il a le bon goût de donner à ce bon vieux Woody Harrelson l’occasion de ressortir son stetson, et à Bill Murray de faire du grand Bill Murray, qu’il sait tellement bien le faire qu’on dirait le vrai, en mieux.
Mercredi.
Je découvre une boutique médiévale avec des fringues intéressantes, mais plus orientées GN que XVIIe siècle. Dommage, ce n’est pas ici que je pourrais trouver des costumes pour les faquins. Ils ont également des masques de toute beauté, fabriqués par l'Atelier Pirate, et des tricornes pirate à un prix vraiment intéressant. Je vais me pencher sérieusement sur la question…
J’assiste à une seconde séance du film de mon père, ce qui me permet de rencontrer Isabelle, une cousine émigrée depuis moult années en terre québecoise, et dont je n’ai appris l’existence que très récemment. Isabelle est un petit bout de femme débordant d’énergie, qui a récemment ouvert un centre de yoga thérapeutique après avoir travaillé dans le monde des affaires. On accroche bien, et on prévoit de se revoir quelques fois avant mon départ.
Jeudi.
Cours d’escrime avec Les Duellistes, une sympathique bande de médievistes s’essayant depuis peu à la rapière. Eux n’ont aucune velléité d’exhibitionnisme scénique. Ils font dans la technique et le concret.
Du coup, je tâte de la lame sous un angle nouveau : préceptes de Capo Ferro sans additifs, utilisation de masques d’escrime sportive et de tabards de cuir, et travail d’estoc quasi exclusif. Je suis assez déstabilisé par la dfférence d’approche, mais ça ne rend la pratique que plus intéressante.
Vendredi.
Diner avec Isabelle dans un resto au concept indécent : Juliette & Chocolat s’est spécialisé, comme son nom l’indique, dans les produits cacaotés. La fondue mixte chocolat mi-amer / caramel au beurre salé est tout simplement splendide. Le fondant au chocolat est un attentat à la décence.
Yuuummy!
Samedi.
Découverte de taille : Rouge, l’un des meilleurs clubs dans lequel j’ai eu l’occasion de mettre les pieds. Le lieu lui-même n’est pas extraordinaire, mais le DJ est une vraie perle. Un type qui joue quatre morceaux de Prince dans la même soirée devrait se voir décerner l’Ordre des Arts et Lettres.
Et encore, ça me semble être le minimum syndical...
Dimanche.
Je prends un cours (gratuit !) de théâtre d’impro. En anglais, s’il vous plait ! L’expérience est particulièrement enrichissante, et le challenge, de taille. La prof a une énergie absolument incroyable. Elle me fait terriblement penser à Tara, une amie de Rock Hill qui est elle aussi théâtreuse. Même façon de parler, même intensité, même présence scénique, c’est bluffant !
Je découvre l’impro anglophone avec grand intérêt. Elle est sensiblement différente de sa consoeur francophone. La première est axée sur le storytelling (raconter une histoire) alors que la seconde se focalise sur les vannes et le burlesque. L’anglophone est néanmoins drôle la plupart du temps (enfin, tout dépend des acteurs, et des thèmes traités, bien évidemment…).
Le cours est suivi d’un spectacle, “Maestro”, dont les acteurs sont sélectionnés parmi les élèves du cours. Le principe est simple : 12 improvisateurs en lice, 1 vainqueur. Un mélange entre une audition et Survivor, mais dans une ambiance saine et décontractée. Le niveau est très hétérogène, des pros cotoyant de acteurs newbies, mais ça rend l’expérience d’autant plus intéressante. J’espère avoir la chance de monter sur scène avant de partir.
Réponse dans une ou deux semaines...