mardi 25 mars 2008

Vitesse de croisière

Comme annoncé précédemment, je suis désormais reporter pour le Johnsonian et le Roddey Mc-Millan, les deux journaux de Winthrop.

Voici le lien pour mon dernier article, paru dans le Johnsonian daté du 12 Mars 2008 :

Give us this day our daily wine


samedi 15 mars 2008

Profession de foi


Ne dépendre de personne

Ne compter sur personne

N'avoir confiance en personne

Jamais.

lundi 10 mars 2008

Sueurs froides

Ma classe de Feature Writing me permet souvent de ressentir d'intenses chocs culturels. Dans ce cours ô combien intéressant, nous étudions des articles américains dont les thèmes abordés laissent parfois songeurs. En voici un exemple... glaçant :

Arizona Weighs Bill to Allow Guns on Campuses

Et dans le NY Times, je vous prie...

dimanche 2 mars 2008

Décollage

Le 27 février 2008 restera une date décisive dans ma carrière, celle de mon tout premier article publié dans le Johnsonian, le journal de l’université.

En voici la version Internet, redécoupée juste pour vous.

Bonne lecture.

Cupid grinds for Valentine’s Day

Valentine’s Day.
The disc jockey unleashes his set, using his mixing table as a shotgun. His House of Pain ammo strikes me as the speakers yell “Jump Around,” driving the dancehall crazy.

Wait. What’s going on? Isn’t it the lovers’ consecration, the ultimate night of romance?
What is a French guy like me, an international student studying at Winthrop, doing in a club instead of hanging out with his girlfriend?

For two months, I wasn’t in the mood for love as I missed my ex-girlfriend. Then, people started to act weirdly around me, talking about truffles or sugar hearts.

All this excitement was about Feb. 14, a day I always thought of as a shame. My narrow French mind couldn’t imagine a specific day for love. So what? Are the 364 others about hate?

I also don’t like its commercial aspect. Valentine’s Day isn’t part of French traditions. American marketers did a great job infecting the proud and stubborn France with their parties. However, some resisters still try to fight the virus.

French aren’t the only Europeans suspicious about this date. Sandra Brandt, my Swedish classmate, told me a lot of her fellow citizens don’t enjoy Cupid’s celebration.
“I don’t like the way Americans enjoy Valentine’s Day. It’s too much,” she said.
I agreed.

I boycotted this syrupy party for about a decade but I’m in America now. I need to adapt. My friends and I decided to go to Bar Charlotte to enjoy a weird but appealing “naughty schoolgirl” theme.

As I enter the club, big differences appear between French and American features. Some French bars have dancing poles but I’ve never seen a bull-riding machine in a club before.

A barmaid sensually dances on a kindergarten swing while a lucky longhaired guy lies on the seat between her thighs. Coming closer to the swinging couple, I discover the lucky guy is actually a woman. She seems delighted, anyway.

Like her colleagues, the barmaid wears a supposed-to-be college outfit: heels, stockings, slim-fit top and a very short, red skirt. Her body moves right, left, right… I’m mesmerized. The temperature seems to rise slightly.

Alcohol is flowing and some customers are far-gone.
Aroused by the barmaids’ groove, people start to dance. A woman grabs her friend’s hips and moves lasciviously body to body. Some guys come closer. The party warms up.
Grinding… the first time I saw people grinding, I was slightly… surprised. I always thought it was just a video clip thing.

More women wearing schoolgirl outfits appear. Poles and bars are now crowded. Clothes are very small. Dances are very wild.
“It’s disgusting,” my friend Julie Soum says.
“I totally agree with you,” I say, smiling at two sexy twin dancers.

Beside the “schoolgirls,” some strange night beasts wander around. I meet a giant chicken and a gorilla wearing an orange polo shirt. I look at an ad picturing a bear using a restroom. “[In Bar Charlotte], everything can happen,” the ad says.
“Yeah, definitely,” I think. I look at my glass and I remember I can’t drink tonight. Wow! The water seems pretty strong out there.

Contest time. A reward of $500 will be given to the naughtiest schoolgirl according to the good old “yell-o-meter.” As showing underwear seems to work, skirts fly and tops leave. If the dancers are definitely naughty, no one dares dancing topless. I see some disappointed faces. Sorry guys, it’s not Mardi Gras anymore.

Then, I meet a gorgeous blonde bartender.
“Hey, my name is Jaime Wolfe. Nice to meet you,” this striking beauty says. A howl tries to escape from my throat. Primal feelings.
“It’s a very high energy club. I like working with such a lot of people,” she says.
A smile blossoms on my face as the conversation goes on.

Too bad. It’s already time to leave Charlotte but my friends and I haven’t met our Valentine (yet?).
It’s not a big deal.
We, the international students, will always remember this night as our very first American Valentine’s Day.

Attention : virée à haute teneur en culturalité

Parmi les nombreuses expériences ricaines manquant à mon tableau de chasse, la virée au ciné commençait à me titiller sérieusement.

Déjà un mois et demi passés sur le territoire US, et je n’avais toujours pas mis les pieds dans une salle obscure. Quelle honte ! J’ai eu le bonheur de combler cette faille voilà déjà 15 jours, un samedi, par une frisquette soirée d’hiver.

Je me préparais à passer la soirée devant mon ordi, hésitant entre bosser – pour changer – et me mater un petit divx.

Céline, l'une de mes deux collocatrices, rentre alors que je m'apprête à regarder l'excellent Kiss Kiss Bang Bang, et m’annonce qu’elle compte se faire une toile avec quelques amies.

Je ne fais ni une ni deux, sort mon plus beau regard de Chat Potté et tente de taper l’incruste.

Je me retrouve ainsi en compagnie de deux Françaises, d’une Américaine et d’une Suédoise pour aller voir un ‘dance movie’. Un autre gars aurait probablement rechigné face au programme ; personnellement, j’étais aux anges.

Céline, Danielle (l’Américaine) et moi décidons de prendre du pop-corn, histoire de faire dans le cliché. Un ch’ti Sprite accompagnera la nourriture afin qu’elle se sente moins seule au fond de nos estomacs.

Seulement voilà, je pense qu’il y a une incompatibilité majeure entre les systèmes de mesure Américains et Français. Ayant prévus de partager à trois le pop-corn, nous commandons un Large. Nous acceptons très innocemment la proposition du vendeur : prendre l’option ‘refillable’ afin d’avoir du rab à volonté.

À la fin du film, le seau de pop-corn – je ne vois pas d’autre mot pour le décrire un gobelet de cette taille – était à peine entamé au tiers. Gasp ! Et ce n’est pas faute d’avoir copieusement pioché dedans. Un Small pour 6 devrait suffire, la prochaine fois.

Une fois arrivés dans la salle, la surprise est plutôt agréable : les sièges sont immenses, inclinables, et munis d’espaces sur les côtés pour poser les boissons.

Notez que cette dernière option est présente dans toute voiture américaine, et pas uniquement pour le conducteur. De là à penser que les Américains passent leur temps à ingurgiter des liquides divers et variés tout en roulant, il y a un pas minuscule que je franchit allégrement.

Après la traditionnelle série de ‘teasers’ et autres ‘ads’, le film peut enfin commencer.

Parlons franchement : un film de danse est une simple excuse pour mettre en valeur des chorégraphies impressionnantes via une bande-son efficace. Le scénario – le quoi ? – est en général quasi inexistant. Aucune importance, ce n’est absolument pas le propos du film.

Dans ce segment très particulier de l’industrie Hollywoodienne, Step Up 2 est l’un des meilleurs que j’ai pu voir.

L’histoire en bref :

Une jeune ‘street dancer’ entre contre sa volonté dans une école de ballet. N’arrivant pas à gérer son double emploi du temps, elle se fait virer de son ‘crew’ – particulièrement prestigieux – à quelques semaines de la plus importante compétition de ‘street dance’ locale. Motivée par l’un des meilleurs danseurs de l’école, elle monte un nouveau groupe, composé d’asociaux et de freaks.

Il y a bien évidemment des bouts d’amour dedans, et bien évidemment, les gentils freaks gagnent face au crew qui avait méchamment jeté l’héroïne. Comment ça je suis un ‘spoiler’ ? Vous n’aviez pas déjà deviné ? De toute façon, comme précisé plus haut, le scénario n’a aucune espèce d’importance.

La musique est particulièrement prenante. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que la moitié des morceaux présents dans l’OST passent en boucle sur toute radio hip-hop US digne de ce nom.

Les chorégraphies sont très bonnes dans l’ensemble mais 4 se distingue plus particulièrement :

- La première est un ‘battle’ entre l’héroïne et son ‘grand frère’ adoptif. On ne voit intervenir ce danseur que durant cette unique scène, mais c’est une véritable bombe. Le final est à couper le souffle.

- La seconde est présentée dans une vidéo tournée par les gentils freaks pour tourner en dérision le méchant crew. Bourrée d’humour et d’auto-dérision, cette chorégraphie est un petit bijou de créativité.

- La troisième est la prestation du méchant crew lors de la fameuse compétition. Très sombre, très violente, très ‘bad boy’, c’est un véritable régal.

- Enfin, le film se termine bien évidemment sur la participation des freaks à la compétition. Si ces danseurs sont présentés comme une bande de petits rigolos tout au long du film, ils deviennent soudain particulièrement sérieux.

Et là, ça fait mal ! Très, très mal ! Originalité, puissance, maestria, cette dernière chorégraphie est l’une des plus impressionnantes que j’ai pu voir dans un film de danse.

Curieusement, j’avais une farouche envie de sortir danser après le film…

En conclusion, si vous aimez la danse, la musique hip-hop, et n’êtes pas trop regardant quand au scénario, courrez voir Step Up 2, vous ne le regretterez pas.

Enfin, quand il sortira en France…