mercredi 3 septembre 2008

Charrette et caetera


Décidément, le temps passe à une vitesse incroyable dans cette satanée ville. Déjà un mois depuis mon dernier post et deux mois et demi depuis les dernières nouvelles fraîches.

Il est donc plus que temps de faire un nouveau bilan.

1 – Administration

Mon problème de papiers est enfin réglé. Il ne m’aura fallu « que » 5 mois et près de 1500 dollars pour obtenir enfin le nécessaire... Un léger goût d’amertume me reste dans la bouche quand je pense qu’un aller-retour en France dès ma perte de passeport me serait revenu beaucoup moins cher, et m’aurait fait gagner un temps précieux. Mais j’ai vaincu ! Trop tard pour qu’il soit intéressant à chercher un vrai job en parrallèle de mon stage, mais cela me permet néanmoins d'envisager un horizon plus qu’alléchant. Je vous en parlerais dans un prochain post.

2 – Déménagement

Hé oui, encore ! La nièce de ma patronne m’a proposé de co-louer son appart à un prix dérisoire (200$). Sachant qu’elle habite dans un quartier carrément plus sympa et plus central que mon ancien, je n’ai pas hésité longtemps avant de refaire mon sac. J’ai donc troqué un colloc gay et un gros toutou contre une prof de sport et deux chats et demi. J’ai perdu une connexion Internet correcte et la machine à laver dans l’affaire, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie... J’essaierais de prendre des photos à l’occasion.

Ma nouvelle adresse, pour ceux que ça intéresse :

5310 Joe Sayers #220
Austin, TX 78756

3 – Taf

L’objectif de mon séjour à Austin n’était pas l’exploration du triptyque mythique « sex, drug & rock n’ roll » mais bien la noble tâche de maçonner mon avenir à grands coups de truelles stagiaires. J’ai donc passé mes premières semaines à Austin à chercher avec ferveur et foi une place dans une entreprise intéressante. Mes deux cibles prioritaires étaient le monde de la musique et celui des agences de communication, mais je travaille finalement pour l’Alliance Française locale. J’ai rencontré la Directrice quelques jours seulement après mon arrivée. Le courant est très vite passé, et je me suis retrouvé embauché sans même m’en rendre compte.

Quelque peu déboussolé par le rythme dans un premier temps (peu de missions précises, pas de deadlines, pas de bureau, et pas d’horaires ; je dois tout faire à ma sauce, comme un grand), j’ai rapidement réalisé l’extraordinaire opportunité d’avoir carte blanche : je peux ainsi exploiter les nombreuses compétences que j’ai patiemment développées durant ces deux ans de formation en communication.

Je construis actuellement un nouveau site Internet pour l’Alliance, ce qui me permettra d’implémenter les nombreuses recommandations que j’ai établies. En gros, je bosse comme un dingue, et je m’éclate. Le site devrait basculer dans sa version 2.0 dans les jours qui viennent. Voici l’adresse, pour ceux qui voudraient jeter un œil :

http://www.afaustin.org

4 – Teuf

Je bosse, certes, mais j’en profite aussi. Austin est réellement incroyable, les festivals s’enchaînent à un rythme effréné et les innombrables concerts, souvent gratuits, font vibrer la ville sur toutes les musiques imaginables. Je participe également à de nombreux événements organisés par l’Alliance, me permettant de mélanger travail et plaisir.

J’ai prévu de couvrir sur le site de l’Alliance les événements auquel j’ai déjà participé, et ceux que j’envisage de faire. Je ne ferais probablement pas de doublon sur ce blog. Si vous souhaitez savoir à quoi ressemble la vie culturelle Austinite, jetez un œil sur le site à l’adresse ci-dessus (et attendez une paire de semaines la version Française si vous êtes fâchés avec l’Anglais).

5 - Retour

Le compteur vient de s’enclencher, il me reste désormais moins de deux mois à passer aux Etats-Unis. Je vais donc essayer de profiter de ces dernières semaines pour faire le maximum de choses. La mauvaise nouvelle : mon rythme de bloguage ne devrait pas franchement s’améliorer. La bonne : je serais de retour dans quelques semaines, et pourrais donc vous parler de mon expérience de vive voix.

Mon programme post-US pour le moment : arrivée le 28 Octobre en France, petite quinzaine de jours entre Paname et Bruxelles, puis retour dans le Sud. Concert d’Asian Dub Foundation à Toulouse le 18 Novembre avec ma femme, puis… en route vers de nouvelles aventures !

Ma femme ? Ah oui, c’est vrai, j’ai oublié de vous dire que je me suis marié. Quelle tête en l’air je peut être, parfois. Allez, je vais essayer de vous en parler lors d’un prochain post.

Take care, guys.

mardi 5 août 2008

Mafiosi, pirates et leprechauns


Je commence tout doucement à me faire à l’idée de rester coincé 10 jours sur un campus désert lorsque Missy - l’une de mes voisines - me propose de partir avec elle célébrer la St Patrick à Savannah puis de filer chez ses parents - qui habitent près de Columbia - où son neveu de 6 ans s’apprête à jouer son tout premier match de base-ball. Ce jour-là, mes synapses ont battu leur record personnel de connection pour tricoter un « Of course, I will ! » aussi rayonnant et bondissant qu’un Tigrou sous amphets.

C’est ainsi que je me retrouve sur les routes de Caroline du Sud, le dernier dimanche d’hiver, en compagnie d’une jeune et ravissante philosophe de bientôt 27 ans. La vie est parfois cruelle…

En plus d’être mon premier week-end sans entendre ou prononcer le moindre mot de Français, ces deux jours sont ma première expérience de voyage à l’Américaine. Un séjour en terre étrangère – en l’occurrence l’Etat voisin de Georgia – pouvant s’avérer hasardeux, il est important de prévoir les vivres en conséquence. Résultat : une montagne de nourriture s’entasse dans la voiture, joyeusement accompagnée par une douzaine de pepsis « de survie » (vitaminés et hautement caféinés), un pack de Red Bull, et une bouteille de vodka à la vanille. Ces rations ne correspondent évidemment qu’aux denrées snackables, l’un des objectifs de notre voyage étant de goûter les spécialités locales. Mais bon, mieux vaut être prudents, on aurait pu manquer…

La route est ensoleillée, Missy radieuse et en verve, le voyage s’annonce un pur bonheur. Une fois arrivés à Savannah, une douce vague de chaleur nous submerge. Je l’accueille à bras ouvert après l’air frisquetement humide de Rock Hill. Une chouette ballade nous mène des jardins municipaux à River Street, la rue la plus animée de la ville - notamment lors de la St Patrick. Nous croisons en chemin moult maisons coloniales et arbres en fleurs. Le Printemps est là, je le respire à plein poumons. Le pied !

À peine nos pieds touchent-ils le roc festif de River Street que nos estomacs se mettent à chanter en chœur l’hymne national de Famineland. Touchés par leur virtuosité, nous décidons de récompenser ces formidables barytons à grands coups de boustifaille. Et hop, une petite cure de poisson et crustacés. Ca tombe bien, je commençais à manquer de phosphore. Merveilleuse surprise : pas de pain servi ici, mais des muffins "honey bourbon peanut butter" (beurre de cacahuète, miel et bourbon), fourrés aux myrtilles. Petit orgasme sur la langue…

La présence de rhum parmi les ingrédients imbibant la pâte des muffin locaux pourrait sembler incongrue sans un certain épisode historique haut en couleur. En effet, Savannah n’est pas connue uniquement pour son nullissime soap éponyme et pour être l’hôte de l’excellent « Minuit dans le jardin du Bien et du Mal ». Cet ancien port est tristement célèbre pour avoir été infesté de pirates. Mais attention, pas du freluquet ou du mari d’eau douce ; non, Monsieur ! De célèbres capitaines, tels Barbenoire ou Jean Lafitte, sont venus s’encanailler dans la région, tandis qu’ils laissaient quartier libre à leurs féroces équipages. Ces joyeux lurons ont laissé quelques souvenirs… tenaces. Une petite pensée pour mes faquinous aimés.

Une fois nos panses allourdies, Missy et moi passons l’après-midi à errer le long de River Street, à trainer dans les innombrables bric-à-bracs locaux, et à chercher un hôtel pratiquant des tarifs décents. Nous glandouillons nonchalamment, matant des zigotos bariolés perpétrer leurs clowneries, avant d’attaquer les choses sérieuses, la raison de notre présence en ville : Paddy’s Day.

En plus d’être connue pour les diverses raisons citées plus haut, Savannah se fait forte d’avoir la St-Patrick la plus haute en couleur de tout le Sud-Est Américain. Qu’il mérite ou non sa réputation, le 17 Mars Savannahien est l’occasion pour la ville de se noyer sous un raz de Guinness, tandis que les leprechauns dansent la gigue tout en pinçant les inconscients sortis sans une touche de vert salvatrice. La St Patrick tombant cette année un Lundi, il fut décidé en haut lieu que l’événement serait célébré le week-end précédent. TOUT le week-end précédent. La parade ouvrait ainsi le bal le Vendredi, annonçant 4 jours de festivités, d’ébriété, et d’éléphants verts gambattant gaiement dans les rues.

Arrivés le Dimanche midi pour repartir le lendemain après déjeuner, notre célébration de la fête nationale Irlandaise est donc complétement décalé. Ce serait comme arriver à Nîmes le Dimanche pour la féria de Pentecôte, passer la journée sur le Victor Hugo, puis squatter une bodégua sympa mais pas trop remuante pour la soirée. Expérience étrange, mais intéressante. La ville semble marcher au ralenti, souffrant d’une gueule de bois carabinée et d’une flemme guimauvesque.

Notre soirée est peu mouvementée, mais très agréable. Nous commençons à ouvrir gentiment les hostilités avec un Bloody Mary en milieu d’après-midi – une spécialité locale, bien meilleur que tous ceux que j’ai pu boire jusqu’à présent – puis nous prenons d’assaut un bon vieux pub Irlandais, prêts à lamper une vraie boisson irlandaise, sombre et velue à souhait. Guinness, for Strength ! Un authentique groupe de Dubliners nous régale de classiques venus tout droit de l’Ile d’Emeraude, repris en chœur par un auditoire paisiblement imbibé. Nous terminons la soirée dans une gourgotte typiquement ricaine, ayant le bon goût de proposer pizzas, hot-dogs, chicken wings et hamburgers à des heures indues. Le tout arrosé de soda sirupeux, ça va de soit…

Le lendemain matin – sans gueule de bois, oui, je sais, hérétique, tout ça… - séance shopping pour dénicher les incontournables t-shirts commémoratifs et embarquer l’une des monstruosités culinaires que j’avais repérées la veille (sortes de pommes d’amour géantes, recouvertes de chocolat et de noix, noisettes, pécan, etc. Absolument indécent). Au petit matin, les portes du pub de la veille restent aussi hermétiques que la soutane d’une nonne. Étonnant…

Nous prenons notre repas de midi dans un restaurant italien au nom évocateur. Tiens, Savannah n’est pas donc pas peuplée que de pirates et d’Irlandais… Si les canellonis sont succulents, l’espresso est absolument immonde. Il y a finalement peu de chances que les employés soient réellement italiens. J’en reviens à mon hypothèse de départ et décide que personne en ville ne peut décemment boire son café sans y ajouter une lichette de rhum ou de whisky. Parfois ensemble, pensons aux sang-mêlés.

Nous reprenons la route une fois repus. Direction Columbia, pour mon tout premier match de baseball en direct. Enfin, utiliser le terme match est peut-être excessif pour des joueurs de cet âge, mais le spectacle est vraiment touchant. Je regarde le neveu de Missy tenter péniblement de réaliser ses premiers homeruns tout en découvrant le concept du corn-dog - un hotdog sur batonnet, recouvert d’une pâte de maïs. Étrange… (le dog, pas le neveu).

Suit une petite soirée pizza en famille dont je suis l’attraction (pour les raisons suivantes : 1, ils n’ont pas l’habitude des Français ; 2, ils sont persuadés que Missy m’a mis le grappin dessus, ou le contraire). Un dernier tour de voiture, nocturne celui-ci, et nous voilà rentré à la maison après un week-end bien rempli.

Le bilan est plus que positif, je suis absolument ravi de cette virée passée à discuter philo et à refaire le monde avec celle qui deviendra ma meilleure amie à Rock Hill, mais mon cœur n’est pas en paix. Un battement sourd résonne dans tout mon être. Une vibration lancinante. Un appel irresistible. Le chant d’une sirène à la peau sombre, à l’accent cajun, et à la queue de poisson-chat. NOLA me réclame, NOLA m’ouvre ses portes, et me sussure à l’oreille des promesses insensées, afin de mieux me voler mon âme. Je ne peux - ni ne veux – resister. Je cède à ses avances, le sourire aux lèvres.

À venir : NOLA on my mind


jeudi 3 juillet 2008

Flashbreak : Springback


Oui, je sais, parler d’un événement trois mois après son occurrence relève de l’abus le plus complet, mais hé, regardez les choses en face : mieux vaut trois mois que six. Quoi qu'il en soit, il est temps de vous narrer mon Spring Break.

Petite mise au point pour ceux qui ne seraient pas au parfum…

Spring Break est une épopée mythique, une chevauchée fantastique, un foutoir innommable où tous les étudiants Américains sortent soudainement le nez de leurs bouquins tandis qu’ils réalisent que :
- Et d’unze, le printemps est là, avec son lot de chtites fleurs champêtres, d’abeilles butineuses, de lapins coquins, et de flux hormonaux sauvagement incontrôlés
- Et de deuze, les exams viennent tout juste de se terminer, après avoir libéralement prodigué leur lot de stress, de nuits blanches, de litres de Red Bull ingurgités, et de tension exténuante
- Et de troize, tiens, c’est quand même chouette, dis donc, voilà-t-y pas que dix jours de vacances se profilent à l’horizon, qu’on dirait presque que c’était fait exprès

Résultat : des hordes de djeuns aux hormones en ébullition envahissent les plages du Mexique ou de Floride pour passer une grosse semaine de débauche où alcool, drogues et luxure coulent à flot. Cerise sur le gâteau, l'événement bénéficie de la bénédiction des parents, ces derniers se remémorant avec nostalgie le temps où ils partaient en sucette en lieu et place de leurs chérubins.

Alors bien sûr, un événement d’une telle ampleur se prépare tôt, très tôt, à moins d’être prêt à payer un prix exorbitant pour le transport, le logement, et les innombrables frais annexes (notamment les alcool, drogues et luxure sus-cités).

Essayant - pour une fois - de ne pas procrastiner plus que de raison, mes car-mates et moi-même programmons donc un Spring Break alternatif un bon mois à l’avance. Le programme est alléchant : un road trip de dix jours formant une grande boucle reliant Nashville, Memphis, New Orleans, puis Atlanta, avant un retour maison bien mérité.

Le plan consistait donc en une virée comptant plus de trente heures de route, suivant une piste poussiéreuse et chargée d’histoire, celle de la musique noire américaine: country, blues, jazz et hip-hop (pour les pinailleurs, si la musique country n’est effectivement que rarement jouée par des afro-américains, elle n’aurait jamais vu le jour si la folk music blanche n’avait pas fricotée avec deux frères noirs comme une nuit sans lune, blues et gospel).

Murphy ayant toujours quelque mauvais tour dans son sac, je me retrouve finalement la veille du coup d’envoi de Spring Break sans partenaires de virée, sans moyen de transport, et sans argent. Je vous passe les détails, mais vous pouvez imaginer sans mal ma frustration.

Je tente d’innombrables plans de repli, mais rien à faire, tout tombe à l’eau, à croire que Murphy a vraiment décidé de pourrir mes vacances (pourtant bien méritées).

Mon salut me sera finalement accordé après quelques jours de purgatoire par un ange. Enfin, une sorte…

Ne manquez pas la suite des aventures de votre lapinidé préféré !

À venir : St Paddy’s Day chez les Pirates

dimanche 15 juin 2008

Lone Star


Me voici installé dans mon nouveau chez moi à Austin, Texas. J'habite désormais une jolie maison à l'Est de la ville, près de l'aéroport.

Mon colloc n° 1 s’appelle Jimmy. Agent immobilier de 42 ans, il est gay, blanc, et très sympa. Mon colloc n° 2 s’appelle Fred. Moitié Labrador, moitié Rockweller, il est gros, noir, et très sympa aussi.

Mon problème avec l’immigration n’est toujours pas résolu, mais rejoindre la frontière mexicaine n’y changerait rien (en bonus, ça pourrait me valoir d’être coincé du mauvais côté du Rio Grande). Je continue donc de me battre pour trouver une solution, en espérant que le consulat Français au Texas pourra faire quelque chose.

Point positif dans cette affaire, en me rendant à San Antonio pour parler en personne aux types de l’immigration, j’ai découvert une ville absolument magnifique. River Walk, une promenade somptueuse longeant la San Antonio River en plein centre ville, crée un cœur de verdure à la fraîcheur très appréciable.

Je n’ai malheureusement pas eu le temps de visiter sérieusement San Antonio, mais me suis promis de retourner là-bas dès que l’occasion se présentera.

Le Texas, le Lone Star State, est riche d'une histoire particulièrement mouvementée, et parfois franchement étonnante. J'ai par exemple appris que le Texas a été propriété Française durant... 2 jours. J'ai hâte d'en savoir plus.

Bonus pour ceux que l'ère digitale n'empêche pas de tricotter du stylo, voici ma nouvelle addresse:

1108 Gardner Cove, Austin, TX 78721


samedi 7 juin 2008

Roulette mexicaine


Je sais, je sais, j'avais promis de rattraper le temps perdu, et tel(le) soeur Anne, vous ne voyez toujours rien venir. Mea maxima culpa.

Les raisons sont au nombre de quatre, tels les lames d'un jeu de poker:

- Carreau

Je me suis lancé à corps perdu dans ma recherche de stage, malheureusement infructueuse

- Coeur

Une greluchonne m'est tombée dans les pattes, et j'ai essayer de passer autant de temps que possible avec elle avant de quitter Rock Hill

- Trèfle

J'ai dû gérer mon déménagement, mon bail se terminant fin mai

- Pique

J'ai découvert que je n'était plus autoriser à gagner légalement de l'argent aux Etats-Unis, car j'ai malencontreusement perdu un petit bout de papier apparemment essentiel aux yeux de nos amis ricains. Pas de stage légal ? Pas d'argent. Pas d'argent ? Retour en France

Résultat, me voici prêt à partir pour la frontière mexicaine pour tenter de règler le problème. Vous ne voyez pas le rapport entre un morceau de carton blanc et le mexique ?

Explication au prochain épisode...


mardi 29 avril 2008

Still alive

Mon semestre à Winthrop arrive à son terme. Petit pincement au coeur. Ces quatre mois seront passés à une vitesse absolument hallucinante.

Il me reste une dernière ligne à franchir, celle des "finals", les partiels locaux. Je pourrais ensuite vous relater en détail mes aventures depuis un mois et demi (avec ma semaine de Spring Break en exclusivité; j'en entend déjà certains piaffer d'impatience).

Pour ceux qui se demandent encore quand ils reverront pointer le bout de mon museau par chez eux, je rentre courant Octobre, probablement à la fin du mois.

Et ensuite ? Boudï, compère, on y est pas encore !

dimanche 13 avril 2008

La fin d'une aventure


Petit pincement au cœur : le dernier Johnsonian du semestre est paru cette semaine, mettant un terme à cette aventure ô combien enrichissante. J’envisage très sérieusement de prolonger cette expérience en écrivant des articles en freelance.

À suivre…

La dernière soirée dans les bureaux du Johnsonian était complètement surréaliste. 6 rédacteurs dont le rédac-chef quitteront Winthrop le mois prochain, une fois leur diplôme en poche. L'ambiance sera donc radicalement différente au sein de l’équipe le semestre prochain.

Musique, danse et nawak-attitude ont donc ponctué cette soirée très particulière, sous le regard amusé de Simon, le chat du journal.












mardi 25 mars 2008

Vitesse de croisière

Comme annoncé précédemment, je suis désormais reporter pour le Johnsonian et le Roddey Mc-Millan, les deux journaux de Winthrop.

Voici le lien pour mon dernier article, paru dans le Johnsonian daté du 12 Mars 2008 :

Give us this day our daily wine


samedi 15 mars 2008

Profession de foi


Ne dépendre de personne

Ne compter sur personne

N'avoir confiance en personne

Jamais.

lundi 10 mars 2008

Sueurs froides

Ma classe de Feature Writing me permet souvent de ressentir d'intenses chocs culturels. Dans ce cours ô combien intéressant, nous étudions des articles américains dont les thèmes abordés laissent parfois songeurs. En voici un exemple... glaçant :

Arizona Weighs Bill to Allow Guns on Campuses

Et dans le NY Times, je vous prie...

dimanche 2 mars 2008

Décollage

Le 27 février 2008 restera une date décisive dans ma carrière, celle de mon tout premier article publié dans le Johnsonian, le journal de l’université.

En voici la version Internet, redécoupée juste pour vous.

Bonne lecture.

Cupid grinds for Valentine’s Day

Valentine’s Day.
The disc jockey unleashes his set, using his mixing table as a shotgun. His House of Pain ammo strikes me as the speakers yell “Jump Around,” driving the dancehall crazy.

Wait. What’s going on? Isn’t it the lovers’ consecration, the ultimate night of romance?
What is a French guy like me, an international student studying at Winthrop, doing in a club instead of hanging out with his girlfriend?

For two months, I wasn’t in the mood for love as I missed my ex-girlfriend. Then, people started to act weirdly around me, talking about truffles or sugar hearts.

All this excitement was about Feb. 14, a day I always thought of as a shame. My narrow French mind couldn’t imagine a specific day for love. So what? Are the 364 others about hate?

I also don’t like its commercial aspect. Valentine’s Day isn’t part of French traditions. American marketers did a great job infecting the proud and stubborn France with their parties. However, some resisters still try to fight the virus.

French aren’t the only Europeans suspicious about this date. Sandra Brandt, my Swedish classmate, told me a lot of her fellow citizens don’t enjoy Cupid’s celebration.
“I don’t like the way Americans enjoy Valentine’s Day. It’s too much,” she said.
I agreed.

I boycotted this syrupy party for about a decade but I’m in America now. I need to adapt. My friends and I decided to go to Bar Charlotte to enjoy a weird but appealing “naughty schoolgirl” theme.

As I enter the club, big differences appear between French and American features. Some French bars have dancing poles but I’ve never seen a bull-riding machine in a club before.

A barmaid sensually dances on a kindergarten swing while a lucky longhaired guy lies on the seat between her thighs. Coming closer to the swinging couple, I discover the lucky guy is actually a woman. She seems delighted, anyway.

Like her colleagues, the barmaid wears a supposed-to-be college outfit: heels, stockings, slim-fit top and a very short, red skirt. Her body moves right, left, right… I’m mesmerized. The temperature seems to rise slightly.

Alcohol is flowing and some customers are far-gone.
Aroused by the barmaids’ groove, people start to dance. A woman grabs her friend’s hips and moves lasciviously body to body. Some guys come closer. The party warms up.
Grinding… the first time I saw people grinding, I was slightly… surprised. I always thought it was just a video clip thing.

More women wearing schoolgirl outfits appear. Poles and bars are now crowded. Clothes are very small. Dances are very wild.
“It’s disgusting,” my friend Julie Soum says.
“I totally agree with you,” I say, smiling at two sexy twin dancers.

Beside the “schoolgirls,” some strange night beasts wander around. I meet a giant chicken and a gorilla wearing an orange polo shirt. I look at an ad picturing a bear using a restroom. “[In Bar Charlotte], everything can happen,” the ad says.
“Yeah, definitely,” I think. I look at my glass and I remember I can’t drink tonight. Wow! The water seems pretty strong out there.

Contest time. A reward of $500 will be given to the naughtiest schoolgirl according to the good old “yell-o-meter.” As showing underwear seems to work, skirts fly and tops leave. If the dancers are definitely naughty, no one dares dancing topless. I see some disappointed faces. Sorry guys, it’s not Mardi Gras anymore.

Then, I meet a gorgeous blonde bartender.
“Hey, my name is Jaime Wolfe. Nice to meet you,” this striking beauty says. A howl tries to escape from my throat. Primal feelings.
“It’s a very high energy club. I like working with such a lot of people,” she says.
A smile blossoms on my face as the conversation goes on.

Too bad. It’s already time to leave Charlotte but my friends and I haven’t met our Valentine (yet?).
It’s not a big deal.
We, the international students, will always remember this night as our very first American Valentine’s Day.

Attention : virée à haute teneur en culturalité

Parmi les nombreuses expériences ricaines manquant à mon tableau de chasse, la virée au ciné commençait à me titiller sérieusement.

Déjà un mois et demi passés sur le territoire US, et je n’avais toujours pas mis les pieds dans une salle obscure. Quelle honte ! J’ai eu le bonheur de combler cette faille voilà déjà 15 jours, un samedi, par une frisquette soirée d’hiver.

Je me préparais à passer la soirée devant mon ordi, hésitant entre bosser – pour changer – et me mater un petit divx.

Céline, l'une de mes deux collocatrices, rentre alors que je m'apprête à regarder l'excellent Kiss Kiss Bang Bang, et m’annonce qu’elle compte se faire une toile avec quelques amies.

Je ne fais ni une ni deux, sort mon plus beau regard de Chat Potté et tente de taper l’incruste.

Je me retrouve ainsi en compagnie de deux Françaises, d’une Américaine et d’une Suédoise pour aller voir un ‘dance movie’. Un autre gars aurait probablement rechigné face au programme ; personnellement, j’étais aux anges.

Céline, Danielle (l’Américaine) et moi décidons de prendre du pop-corn, histoire de faire dans le cliché. Un ch’ti Sprite accompagnera la nourriture afin qu’elle se sente moins seule au fond de nos estomacs.

Seulement voilà, je pense qu’il y a une incompatibilité majeure entre les systèmes de mesure Américains et Français. Ayant prévus de partager à trois le pop-corn, nous commandons un Large. Nous acceptons très innocemment la proposition du vendeur : prendre l’option ‘refillable’ afin d’avoir du rab à volonté.

À la fin du film, le seau de pop-corn – je ne vois pas d’autre mot pour le décrire un gobelet de cette taille – était à peine entamé au tiers. Gasp ! Et ce n’est pas faute d’avoir copieusement pioché dedans. Un Small pour 6 devrait suffire, la prochaine fois.

Une fois arrivés dans la salle, la surprise est plutôt agréable : les sièges sont immenses, inclinables, et munis d’espaces sur les côtés pour poser les boissons.

Notez que cette dernière option est présente dans toute voiture américaine, et pas uniquement pour le conducteur. De là à penser que les Américains passent leur temps à ingurgiter des liquides divers et variés tout en roulant, il y a un pas minuscule que je franchit allégrement.

Après la traditionnelle série de ‘teasers’ et autres ‘ads’, le film peut enfin commencer.

Parlons franchement : un film de danse est une simple excuse pour mettre en valeur des chorégraphies impressionnantes via une bande-son efficace. Le scénario – le quoi ? – est en général quasi inexistant. Aucune importance, ce n’est absolument pas le propos du film.

Dans ce segment très particulier de l’industrie Hollywoodienne, Step Up 2 est l’un des meilleurs que j’ai pu voir.

L’histoire en bref :

Une jeune ‘street dancer’ entre contre sa volonté dans une école de ballet. N’arrivant pas à gérer son double emploi du temps, elle se fait virer de son ‘crew’ – particulièrement prestigieux – à quelques semaines de la plus importante compétition de ‘street dance’ locale. Motivée par l’un des meilleurs danseurs de l’école, elle monte un nouveau groupe, composé d’asociaux et de freaks.

Il y a bien évidemment des bouts d’amour dedans, et bien évidemment, les gentils freaks gagnent face au crew qui avait méchamment jeté l’héroïne. Comment ça je suis un ‘spoiler’ ? Vous n’aviez pas déjà deviné ? De toute façon, comme précisé plus haut, le scénario n’a aucune espèce d’importance.

La musique est particulièrement prenante. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que la moitié des morceaux présents dans l’OST passent en boucle sur toute radio hip-hop US digne de ce nom.

Les chorégraphies sont très bonnes dans l’ensemble mais 4 se distingue plus particulièrement :

- La première est un ‘battle’ entre l’héroïne et son ‘grand frère’ adoptif. On ne voit intervenir ce danseur que durant cette unique scène, mais c’est une véritable bombe. Le final est à couper le souffle.

- La seconde est présentée dans une vidéo tournée par les gentils freaks pour tourner en dérision le méchant crew. Bourrée d’humour et d’auto-dérision, cette chorégraphie est un petit bijou de créativité.

- La troisième est la prestation du méchant crew lors de la fameuse compétition. Très sombre, très violente, très ‘bad boy’, c’est un véritable régal.

- Enfin, le film se termine bien évidemment sur la participation des freaks à la compétition. Si ces danseurs sont présentés comme une bande de petits rigolos tout au long du film, ils deviennent soudain particulièrement sérieux.

Et là, ça fait mal ! Très, très mal ! Originalité, puissance, maestria, cette dernière chorégraphie est l’une des plus impressionnantes que j’ai pu voir dans un film de danse.

Curieusement, j’avais une farouche envie de sortir danser après le film…

En conclusion, si vous aimez la danse, la musique hip-hop, et n’êtes pas trop regardant quand au scénario, courrez voir Step Up 2, vous ne le regretterez pas.

Enfin, quand il sortira en France…



lundi 25 février 2008

Contrôle technique

Étant arrivé aux States depuis bientôt deux mois, nous approchons d’un seuil fatidique de mon voyage. Il me semble plus que temps de faire un petit bilan de la situation.

Voilà plus de 15 jours que je n’ai rien posté sur mon blog, au risque d’inquiéter – ou d’en réjouir – certains. « Ça y est, il s’est trouvé une gonzesse et du coup on existe plus » pensent probablement les plus possessifs. Même pas.

Mais que se passe-t-il, me direz-vous ?

C’est tout simple, j’ai désormais pris le rythme local et je me lance dans de nombreux projets extra-universitaires, ce qui me laisse peu de temps libre. Ainsi, je fais désormais partie du club d’escrime de la fac, j’écris des articles pour le journal de Winthrop et je suis en train de constituer un groupe de danse latine.

Février étant particulièrement chargé en matière de travail universitaire, mon temps de sommeil tourne actuellement à 5 heures par jour. Malgré les valises qui commencent à se creuser sous mes paupières, j’envisage de rejoindre le club de kung fu et d’animer une émission de radio sur le campus… Malgré ce rythme effréné, mes notes restent bonnes voire excellentes, ce qui, je dois bien l’avouer, a le don de me réjouir.

De plus, la nourriture n’est pas si mauvaise qu’on veut bien le croire, elle peut même être excellente tout restant saine, si, si, je vous jure ! Et, cerise sur le gâteau, je rencontre quasi quotidiennement des gens intéressants voire passionnants.

En bref, je m’éclate. Je commence d’ailleurs à être frustré à l’idée de ne rester que 4 mois à Rock Hill.

Ceci dit, la suite devrait être au moins aussi intense. En effet, le dernier épisode de la tétralogie « Les Aventures de Kevinou aux States » devrait – inch allah – se passer à New York. Vivement la sortie… En attendant ce grand événement, ne manquez pas les épisodes de mars et mai qui s’annoncent déjà hauts en couleurs.

Plus d’infos dans un prochain post…


dimanche 10 février 2008

Let's Play

Bientôt un mois que mes cours à Winthrop ont commencé. J’ai décidé d’organiser un petit jeu pour fêter ça.

Vous avez jusqu’à jeudi 00h00 - heure locale - pour trouver quels morceaux de musique j’ai ignoblement torturés dans mes titres de posts.

Pour gagner, rien de plus simple : être le premier à donner le nom du morceau et de l’artiste pour chaque titre. La réponse ne sera validée que sous la forme d’un commentaire à ce post.

La récompense sera tirée au sort parmi la liste suivante :

1 Un canard Hawaïen
2 Un drapeau de la Caroline du Sud
3 Une semaine d’hébergement à Winthrop (valable jusqu’au 30/05/08)
4 Une morsure dans la nuque (réservée aux candidates de sexe féminin)
5 Une charlotte aux poires confectionnée par mes soins
6 Une poignée de poils d’écureuils
7 Une bouteille de spiced rhum Captain Morgan
8 Un massage
9 Une bouteille de fromage en spray
10 Un sachet de cajun mix

Bonne chance à tous.

PS : Certains morceaux ont été interprétés par plusieurs artistes au fil des années. Donner le nom de n’importe lequel d’entre eux ne suffit pas, il faut trouver celui que je considère comme la référence en la matière. Qui a dit que le juge devait être objectif ?


Another Rock in the Hill

Bienvenue à Winthrop University, le pays où la brique est moins chère ! Si le style architectural est austère et redondant, le campus dégage contre toute attente une certaine chaleur. Avec ses 6500 étudiants, la fac est une naine pour la plupart des universités américaines. L’ambiance y est paisible, presque familiale, et l’on s’y sent rapidement à l’aise. Les professeurs y les cours passionnants et les étudiants - américains comme internationaux - sont souvent adorables.

Le véritable choc se situe ailleurs : les infrastructures sont absolument indécentes ! Qu’il s’agisse du matériel réservé aux sections artistiques, des moyens financiers mis à la disposition de chaque département ou surtout du complexe sportif, le gigantisme est aberrant. On comprend aisément où vont les frais de scolarité lorsque l’on voit une telle profusion.

Cette profusion n’est hélas pas présente à tous les niveaux : à part un café, quelques bars et une boîte glauque à souhait, les abords du campus sont assez pauvres en lieux de détente. On sent que la ‘faculty’ tente de garder le nez des étudiants dans leurs bouquins.

En parlant de livre, les méthodes de travail locales diffèrent franchement des nôtres. Chaque étudiant est supposé lire un ou deux chapitres avant chaque cours en plus des nombreux ‘assignments’ et travaux de groupe. À raison de 15 à 40 pages par chapitre, les étudiants ont peu de chance de s’ennuyer lors des longues soirées d’hiver. Étrangement, la plupart trouvent le moyen de concilier études, job, sport à outrance et teufs bien souvent orgiaques. Trop forts, ces Américains !










Withers Building's doors
West Center, le 'gymnase'










Johnson Hall, département de danse, théâtre et communication
Roddey Apartments











Tillman Hall, International Center et symbole de Winthrop
Tillman: petit souvenir de l'esclavage...










President's House
Dacus Library










Une maison du Campus by night
Version saignante


mardi 29 janvier 2008

Jump Eagles

Rock Hill, Caroline du Sud, un samedi soir frisquet. Il est bientôt 7 heures et la tension est déjà palpable dans le Colisée.

Le mot d'ordre est simple:

Beat Coastal !

Les Coastal Chanticleers - l'équipe de Basket d’une université côtière de Caroline du Sud - est la grande rivale des Winthrop Eagles celle de ma fac. Lors des 3 derniers matchs, les Coqs se sont imposés face aux Aigles 83 à 69, 65 à 63 puis 51 à 50. L’affront est trop cuisant. Il est temps pour Winthrop de faire taire ces vulgaires volailles de basse-cour et leur montrer qui règne sur les cieux !

Alors que les pom-pom-girls défilent en portant les drapeaux aux couleurs de Winthrop, la foule mugit en chœur, faisant vibrer les murs.

E-A-G, L-E-S !

GO, EAGLES, GO !

Je pense que nombre d'entre vous viennent d'arrêter leur lecture pour vérifier l'adresse http. Non, vous ne vous êtes pas trompés, vous êtes bien en train de lire mon blog. Je suis effectivement en train de vous causer de Basket malgré mon manque d'intérêt notoire pour les sports collectifs.

Mais qu’est-ce donc ? Que pasa ? A quoi est dû ce virement de cuti aussi soudain qu'inattendu ?

C'est bien simple : le Basketball est l'un des 4 principaux sports Americains avec le Baseball, le Hockey et le Football (le leur, pas le nôtre). Envisager de découvrir la culture Américaine sans s’intéresser à leur passion pour la transpiration de groupe me semble inimaginable, à fortiori lorsque que les billets sont gratuits pour les étudiants.

Me voici donc dans les gradins, environné d’étudiants portant les couleurs de Winthrop et agitant leurs pompons rouge et or. Et je peux vous dire que les petites Françaises ne sont pas en reste…

Le match a beau être passionnant, le véritable intérêt pour le communicant que je suis se situe ailleurs.

Si un match de Basket dure 2 périodes de 15mn, il est entrecoupé d’innombrables Timeouts, temps morts mis à profit par chaque équipe pour faire un bilan sur le jeu et revoir sa stratégie. Ces breaks pourraient s’avérer pénibles ou ennuyeux, mais nos amis Ricains ont eu la bonne idée de les ponctuer d’animations.

Au nombre de celles-ci, nous pouvons admirer d’impressionnantes pyramides de pom-pom-girls, plusieurs chorégraphies interprétées par des étudiants danseurs - et parfois même par la mascotte - des distributions de cadeaux, des jeux intrigants (catapultes à peluches ou mémo quiz géant) et bien d’autres choses encore… Bref, tout un joyeux foutoir permettant de patienter avant la reprise du match.





















Les dernières minutes passent très rapidement : le match est déjà joué et les supporters ne prennent même plus la peine de mettre leur bras en croissant de lune, signe kabbalistique local censé appeler la chance sur les lancers des joueurs.

Les Eagles finissent par dévorer les Chanticleers 65 à 43, lavant ainsi l’honneur de leur université. Nous pouvons enfin nous ruer vers le Taco Bell le plus proche afin d’ingurgiter notre ration quotidienne de lipides et glucides génétiquement modifiés.

Bon appétit !



Bonus Track 1 (pour Mél) :



Bonus Track 2 :

lundi 21 janvier 2008

Sweet Home Ebenezer

Après une lutte dantesque et un dénouement que j’épargnerais aux âmes sensibles, la connexion Internet de ma petite maison est enfin installée, me permettant ainsi de vous communiquer quelques nouvelles d’outre-atlantique.

En réponse à quelques mauvaises langues, qui se reconnaîtront : non, je ne suis toujours pas derrière les barreaux, un gros type au regard torve - surnommé à juste titre black mamba - comme compagnon de cellule.

Mais tout n’est pas perdu, les flics guettent la moindre infraction et surveillent de près tout ce qui peut grignoter une cuisse de grenouille entre deux tranches de calandos. Qui sait, je pourrais peut-être enfin mettre à profit les connaissances glanées durant les 6 saisons de Oz

Si mes aventures à l’ombre ne sont pas forcément pour tout de suite, je vous recommande néanmoins chaudement de jeter un œil à cette série, qui est, à mon sens, ce qui se fait de mieux en matière d’immersion en univers carcéral US (désolé de décevoir les amateurs de Prison Break).

Je cause, je cause, mais je vois bien que vous n’attendez qu’une chose, que j’entame les festivités en vous racontant l’Amérique, la vraie, celle avec un grand A comme « Au secours ! » ou Amendement (le 2ème, au hasard).

Pour vous permettre de patienter entre les quelques posts qui viendront épicer ce blog et satisfaire votre insatiable curiosité, je vais commencer par vous présenter Ebenezer House, aka ‘Home Sweet Home’ pour les 4 mois à venir. Je causerais de mes deux roommates plus tard, le temps de prendre quelques photos compromettantes.



La visite, c'est par là >>>







Cuisine




Salon






Mon indécent king size




Chambre des filles






Rear view




Front view







The White House



Neige !!!