lundi 25 février 2008

Contrôle technique

Étant arrivé aux States depuis bientôt deux mois, nous approchons d’un seuil fatidique de mon voyage. Il me semble plus que temps de faire un petit bilan de la situation.

Voilà plus de 15 jours que je n’ai rien posté sur mon blog, au risque d’inquiéter – ou d’en réjouir – certains. « Ça y est, il s’est trouvé une gonzesse et du coup on existe plus » pensent probablement les plus possessifs. Même pas.

Mais que se passe-t-il, me direz-vous ?

C’est tout simple, j’ai désormais pris le rythme local et je me lance dans de nombreux projets extra-universitaires, ce qui me laisse peu de temps libre. Ainsi, je fais désormais partie du club d’escrime de la fac, j’écris des articles pour le journal de Winthrop et je suis en train de constituer un groupe de danse latine.

Février étant particulièrement chargé en matière de travail universitaire, mon temps de sommeil tourne actuellement à 5 heures par jour. Malgré les valises qui commencent à se creuser sous mes paupières, j’envisage de rejoindre le club de kung fu et d’animer une émission de radio sur le campus… Malgré ce rythme effréné, mes notes restent bonnes voire excellentes, ce qui, je dois bien l’avouer, a le don de me réjouir.

De plus, la nourriture n’est pas si mauvaise qu’on veut bien le croire, elle peut même être excellente tout restant saine, si, si, je vous jure ! Et, cerise sur le gâteau, je rencontre quasi quotidiennement des gens intéressants voire passionnants.

En bref, je m’éclate. Je commence d’ailleurs à être frustré à l’idée de ne rester que 4 mois à Rock Hill.

Ceci dit, la suite devrait être au moins aussi intense. En effet, le dernier épisode de la tétralogie « Les Aventures de Kevinou aux States » devrait – inch allah – se passer à New York. Vivement la sortie… En attendant ce grand événement, ne manquez pas les épisodes de mars et mai qui s’annoncent déjà hauts en couleurs.

Plus d’infos dans un prochain post…


dimanche 10 février 2008

Let's Play

Bientôt un mois que mes cours à Winthrop ont commencé. J’ai décidé d’organiser un petit jeu pour fêter ça.

Vous avez jusqu’à jeudi 00h00 - heure locale - pour trouver quels morceaux de musique j’ai ignoblement torturés dans mes titres de posts.

Pour gagner, rien de plus simple : être le premier à donner le nom du morceau et de l’artiste pour chaque titre. La réponse ne sera validée que sous la forme d’un commentaire à ce post.

La récompense sera tirée au sort parmi la liste suivante :

1 Un canard Hawaïen
2 Un drapeau de la Caroline du Sud
3 Une semaine d’hébergement à Winthrop (valable jusqu’au 30/05/08)
4 Une morsure dans la nuque (réservée aux candidates de sexe féminin)
5 Une charlotte aux poires confectionnée par mes soins
6 Une poignée de poils d’écureuils
7 Une bouteille de spiced rhum Captain Morgan
8 Un massage
9 Une bouteille de fromage en spray
10 Un sachet de cajun mix

Bonne chance à tous.

PS : Certains morceaux ont été interprétés par plusieurs artistes au fil des années. Donner le nom de n’importe lequel d’entre eux ne suffit pas, il faut trouver celui que je considère comme la référence en la matière. Qui a dit que le juge devait être objectif ?


Another Rock in the Hill

Bienvenue à Winthrop University, le pays où la brique est moins chère ! Si le style architectural est austère et redondant, le campus dégage contre toute attente une certaine chaleur. Avec ses 6500 étudiants, la fac est une naine pour la plupart des universités américaines. L’ambiance y est paisible, presque familiale, et l’on s’y sent rapidement à l’aise. Les professeurs y les cours passionnants et les étudiants - américains comme internationaux - sont souvent adorables.

Le véritable choc se situe ailleurs : les infrastructures sont absolument indécentes ! Qu’il s’agisse du matériel réservé aux sections artistiques, des moyens financiers mis à la disposition de chaque département ou surtout du complexe sportif, le gigantisme est aberrant. On comprend aisément où vont les frais de scolarité lorsque l’on voit une telle profusion.

Cette profusion n’est hélas pas présente à tous les niveaux : à part un café, quelques bars et une boîte glauque à souhait, les abords du campus sont assez pauvres en lieux de détente. On sent que la ‘faculty’ tente de garder le nez des étudiants dans leurs bouquins.

En parlant de livre, les méthodes de travail locales diffèrent franchement des nôtres. Chaque étudiant est supposé lire un ou deux chapitres avant chaque cours en plus des nombreux ‘assignments’ et travaux de groupe. À raison de 15 à 40 pages par chapitre, les étudiants ont peu de chance de s’ennuyer lors des longues soirées d’hiver. Étrangement, la plupart trouvent le moyen de concilier études, job, sport à outrance et teufs bien souvent orgiaques. Trop forts, ces Américains !










Withers Building's doors
West Center, le 'gymnase'










Johnson Hall, département de danse, théâtre et communication
Roddey Apartments











Tillman Hall, International Center et symbole de Winthrop
Tillman: petit souvenir de l'esclavage...










President's House
Dacus Library










Une maison du Campus by night
Version saignante


mardi 29 janvier 2008

Jump Eagles

Rock Hill, Caroline du Sud, un samedi soir frisquet. Il est bientôt 7 heures et la tension est déjà palpable dans le Colisée.

Le mot d'ordre est simple:

Beat Coastal !

Les Coastal Chanticleers - l'équipe de Basket d’une université côtière de Caroline du Sud - est la grande rivale des Winthrop Eagles celle de ma fac. Lors des 3 derniers matchs, les Coqs se sont imposés face aux Aigles 83 à 69, 65 à 63 puis 51 à 50. L’affront est trop cuisant. Il est temps pour Winthrop de faire taire ces vulgaires volailles de basse-cour et leur montrer qui règne sur les cieux !

Alors que les pom-pom-girls défilent en portant les drapeaux aux couleurs de Winthrop, la foule mugit en chœur, faisant vibrer les murs.

E-A-G, L-E-S !

GO, EAGLES, GO !

Je pense que nombre d'entre vous viennent d'arrêter leur lecture pour vérifier l'adresse http. Non, vous ne vous êtes pas trompés, vous êtes bien en train de lire mon blog. Je suis effectivement en train de vous causer de Basket malgré mon manque d'intérêt notoire pour les sports collectifs.

Mais qu’est-ce donc ? Que pasa ? A quoi est dû ce virement de cuti aussi soudain qu'inattendu ?

C'est bien simple : le Basketball est l'un des 4 principaux sports Americains avec le Baseball, le Hockey et le Football (le leur, pas le nôtre). Envisager de découvrir la culture Américaine sans s’intéresser à leur passion pour la transpiration de groupe me semble inimaginable, à fortiori lorsque que les billets sont gratuits pour les étudiants.

Me voici donc dans les gradins, environné d’étudiants portant les couleurs de Winthrop et agitant leurs pompons rouge et or. Et je peux vous dire que les petites Françaises ne sont pas en reste…

Le match a beau être passionnant, le véritable intérêt pour le communicant que je suis se situe ailleurs.

Si un match de Basket dure 2 périodes de 15mn, il est entrecoupé d’innombrables Timeouts, temps morts mis à profit par chaque équipe pour faire un bilan sur le jeu et revoir sa stratégie. Ces breaks pourraient s’avérer pénibles ou ennuyeux, mais nos amis Ricains ont eu la bonne idée de les ponctuer d’animations.

Au nombre de celles-ci, nous pouvons admirer d’impressionnantes pyramides de pom-pom-girls, plusieurs chorégraphies interprétées par des étudiants danseurs - et parfois même par la mascotte - des distributions de cadeaux, des jeux intrigants (catapultes à peluches ou mémo quiz géant) et bien d’autres choses encore… Bref, tout un joyeux foutoir permettant de patienter avant la reprise du match.





















Les dernières minutes passent très rapidement : le match est déjà joué et les supporters ne prennent même plus la peine de mettre leur bras en croissant de lune, signe kabbalistique local censé appeler la chance sur les lancers des joueurs.

Les Eagles finissent par dévorer les Chanticleers 65 à 43, lavant ainsi l’honneur de leur université. Nous pouvons enfin nous ruer vers le Taco Bell le plus proche afin d’ingurgiter notre ration quotidienne de lipides et glucides génétiquement modifiés.

Bon appétit !



Bonus Track 1 (pour Mél) :



Bonus Track 2 :

lundi 21 janvier 2008

Sweet Home Ebenezer

Après une lutte dantesque et un dénouement que j’épargnerais aux âmes sensibles, la connexion Internet de ma petite maison est enfin installée, me permettant ainsi de vous communiquer quelques nouvelles d’outre-atlantique.

En réponse à quelques mauvaises langues, qui se reconnaîtront : non, je ne suis toujours pas derrière les barreaux, un gros type au regard torve - surnommé à juste titre black mamba - comme compagnon de cellule.

Mais tout n’est pas perdu, les flics guettent la moindre infraction et surveillent de près tout ce qui peut grignoter une cuisse de grenouille entre deux tranches de calandos. Qui sait, je pourrais peut-être enfin mettre à profit les connaissances glanées durant les 6 saisons de Oz

Si mes aventures à l’ombre ne sont pas forcément pour tout de suite, je vous recommande néanmoins chaudement de jeter un œil à cette série, qui est, à mon sens, ce qui se fait de mieux en matière d’immersion en univers carcéral US (désolé de décevoir les amateurs de Prison Break).

Je cause, je cause, mais je vois bien que vous n’attendez qu’une chose, que j’entame les festivités en vous racontant l’Amérique, la vraie, celle avec un grand A comme « Au secours ! » ou Amendement (le 2ème, au hasard).

Pour vous permettre de patienter entre les quelques posts qui viendront épicer ce blog et satisfaire votre insatiable curiosité, je vais commencer par vous présenter Ebenezer House, aka ‘Home Sweet Home’ pour les 4 mois à venir. Je causerais de mes deux roommates plus tard, le temps de prendre quelques photos compromettantes.



La visite, c'est par là >>>







Cuisine




Salon






Mon indécent king size




Chambre des filles






Rear view




Front view







The White House



Neige !!!


dimanche 6 janvier 2008

Don't Cry for Me, Nanabozo

La Constitution Américaine a ceci de merveilleux qu'elle permet aux législateurs de laisser libre court à leur imagination. Il est ainsi formellement interdit en Caroline du Nord de se promener dans la rue principale ('Main Street') accompagné d'un lapin. Comme vous pouvez l'imaginer, mon sang n'a fait qu'un tour à l'annonce d'une telle ségrégation. Ma peau est mise à prix à seulement 10 miles de chez moi ? Soit... Mais je leur souhaite bien du courage, le lapinou breton a plus d'un tour dans sa besace. Egaré en territoire hostile, je me battrais donc au nom des rongeurs spoliés et autres grignoteurs de tous poils : pour que brûle haute et claire la flamme de la liberté, que s'effeuille avec grâce la vérité et que s'impose enfin sur la Terre comme aux Cieux le règne du grand Nanabozo.