mardi 29 janvier 2008

Jump Eagles

Rock Hill, Caroline du Sud, un samedi soir frisquet. Il est bientôt 7 heures et la tension est déjà palpable dans le Colisée.

Le mot d'ordre est simple:

Beat Coastal !

Les Coastal Chanticleers - l'équipe de Basket d’une université côtière de Caroline du Sud - est la grande rivale des Winthrop Eagles celle de ma fac. Lors des 3 derniers matchs, les Coqs se sont imposés face aux Aigles 83 à 69, 65 à 63 puis 51 à 50. L’affront est trop cuisant. Il est temps pour Winthrop de faire taire ces vulgaires volailles de basse-cour et leur montrer qui règne sur les cieux !

Alors que les pom-pom-girls défilent en portant les drapeaux aux couleurs de Winthrop, la foule mugit en chœur, faisant vibrer les murs.

E-A-G, L-E-S !

GO, EAGLES, GO !

Je pense que nombre d'entre vous viennent d'arrêter leur lecture pour vérifier l'adresse http. Non, vous ne vous êtes pas trompés, vous êtes bien en train de lire mon blog. Je suis effectivement en train de vous causer de Basket malgré mon manque d'intérêt notoire pour les sports collectifs.

Mais qu’est-ce donc ? Que pasa ? A quoi est dû ce virement de cuti aussi soudain qu'inattendu ?

C'est bien simple : le Basketball est l'un des 4 principaux sports Americains avec le Baseball, le Hockey et le Football (le leur, pas le nôtre). Envisager de découvrir la culture Américaine sans s’intéresser à leur passion pour la transpiration de groupe me semble inimaginable, à fortiori lorsque que les billets sont gratuits pour les étudiants.

Me voici donc dans les gradins, environné d’étudiants portant les couleurs de Winthrop et agitant leurs pompons rouge et or. Et je peux vous dire que les petites Françaises ne sont pas en reste…

Le match a beau être passionnant, le véritable intérêt pour le communicant que je suis se situe ailleurs.

Si un match de Basket dure 2 périodes de 15mn, il est entrecoupé d’innombrables Timeouts, temps morts mis à profit par chaque équipe pour faire un bilan sur le jeu et revoir sa stratégie. Ces breaks pourraient s’avérer pénibles ou ennuyeux, mais nos amis Ricains ont eu la bonne idée de les ponctuer d’animations.

Au nombre de celles-ci, nous pouvons admirer d’impressionnantes pyramides de pom-pom-girls, plusieurs chorégraphies interprétées par des étudiants danseurs - et parfois même par la mascotte - des distributions de cadeaux, des jeux intrigants (catapultes à peluches ou mémo quiz géant) et bien d’autres choses encore… Bref, tout un joyeux foutoir permettant de patienter avant la reprise du match.





















Les dernières minutes passent très rapidement : le match est déjà joué et les supporters ne prennent même plus la peine de mettre leur bras en croissant de lune, signe kabbalistique local censé appeler la chance sur les lancers des joueurs.

Les Eagles finissent par dévorer les Chanticleers 65 à 43, lavant ainsi l’honneur de leur université. Nous pouvons enfin nous ruer vers le Taco Bell le plus proche afin d’ingurgiter notre ration quotidienne de lipides et glucides génétiquement modifiés.

Bon appétit !



Bonus Track 1 (pour Mél) :



Bonus Track 2 :

lundi 21 janvier 2008

Sweet Home Ebenezer

Après une lutte dantesque et un dénouement que j’épargnerais aux âmes sensibles, la connexion Internet de ma petite maison est enfin installée, me permettant ainsi de vous communiquer quelques nouvelles d’outre-atlantique.

En réponse à quelques mauvaises langues, qui se reconnaîtront : non, je ne suis toujours pas derrière les barreaux, un gros type au regard torve - surnommé à juste titre black mamba - comme compagnon de cellule.

Mais tout n’est pas perdu, les flics guettent la moindre infraction et surveillent de près tout ce qui peut grignoter une cuisse de grenouille entre deux tranches de calandos. Qui sait, je pourrais peut-être enfin mettre à profit les connaissances glanées durant les 6 saisons de Oz

Si mes aventures à l’ombre ne sont pas forcément pour tout de suite, je vous recommande néanmoins chaudement de jeter un œil à cette série, qui est, à mon sens, ce qui se fait de mieux en matière d’immersion en univers carcéral US (désolé de décevoir les amateurs de Prison Break).

Je cause, je cause, mais je vois bien que vous n’attendez qu’une chose, que j’entame les festivités en vous racontant l’Amérique, la vraie, celle avec un grand A comme « Au secours ! » ou Amendement (le 2ème, au hasard).

Pour vous permettre de patienter entre les quelques posts qui viendront épicer ce blog et satisfaire votre insatiable curiosité, je vais commencer par vous présenter Ebenezer House, aka ‘Home Sweet Home’ pour les 4 mois à venir. Je causerais de mes deux roommates plus tard, le temps de prendre quelques photos compromettantes.



La visite, c'est par là >>>







Cuisine




Salon






Mon indécent king size




Chambre des filles






Rear view




Front view







The White House



Neige !!!


dimanche 6 janvier 2008

Don't Cry for Me, Nanabozo

La Constitution Américaine a ceci de merveilleux qu'elle permet aux législateurs de laisser libre court à leur imagination. Il est ainsi formellement interdit en Caroline du Nord de se promener dans la rue principale ('Main Street') accompagné d'un lapin. Comme vous pouvez l'imaginer, mon sang n'a fait qu'un tour à l'annonce d'une telle ségrégation. Ma peau est mise à prix à seulement 10 miles de chez moi ? Soit... Mais je leur souhaite bien du courage, le lapinou breton a plus d'un tour dans sa besace. Egaré en territoire hostile, je me battrais donc au nom des rongeurs spoliés et autres grignoteurs de tous poils : pour que brûle haute et claire la flamme de la liberté, que s'effeuille avec grâce la vérité et que s'impose enfin sur la Terre comme aux Cieux le règne du grand Nanabozo.